Mariage Juif – DomaineDeVerchant – Montpellier (34)
Aujourd’hui je vous présente un reportage réalisé au DomaineDeVerchant.
J’aime tellement découvrir les cultures de chacun. Après un mariage indien (voir les 3 articles sur le blog) au coeur du Rajasthan, des cérémonies laïques, des unions au sein d’Eglises ou de Temples, voici mon premier mariage juif. Je remercie les mariés de m’avoir fait confiance malgré le fait que je n’avais encore jamais immortalisé ce type de cérémonie. Je vais donc prendre le temps de vous faire un résumé des étapes de cette union.
Avant même la cérémonie, le rabbin fait signer au fiancé (ou hatan) les différents documents liés au contrat de mariage (la ketouba) en présence des témoins, et de la famille proche. Que des hommes sont présents. À cette occasion, le fiancé soulève un mouchoir tout en tenant la ketouba. Cet acte symbolique appelé kinyan constituait à l’époque talmudique une forme de signature visuelle devant témoins de l’approbation des conditions du contrat. Les documents qui engagent le fiancé envers son épouse lui seront remis sous le dais nuptial.
Une fois les mariés installés sous la Houppa, qui symbolise le foyer où l’époux accueillera son épouse, le rabbin accueille les fiancés. Il appelle alors la bénédiction divine sur eux. Ensuite le fiancé est invité a passé la bague à l’index de sa fiancée. L’index de la main droite est le doigt qui doit accueillir l’alliance car il a une fonction indicative et volontaire. En effet, c’est en acceptant volontairement l’anneau que la fiancée exprime son consentement à cette union, sans lequel le mariage ne saurait être valide.
L’assemblée s’exclame alors : « mekoudéchet ! », reconnaissant la consécration de la fiancée à son mari, appelée « kiddouchin ».
Ensuite une lecture de la Ketouba est faite par le rabbin. Puis les sept bénédictions sont récitées.
Pour finir, le marié brise un verre et l’assemblée exprime alors sa joie et ses vœux de bonheur en souhaitant « mazal tov ! » (Bonne étoile : Que la chance vous accompagne !). La coutume de briser un verre est d’origine talmudique. La première raison de ce geste est qu’il est nécessaire de toujours tempérer sa joie. S’y abandonner totalement, alors même qu’on est au sommet de sa joie serait considéré comme une attitude égoïste, indifférente envers la détresse des autres. Le verre brisé évoque également la destruction du Temple de Jérusalem et le caractère inachevé du monde dans lequel il reste à œuvrer pour le rendre meilleur.
Le tout sous le soleil de Montpellier, au coeur du DomaineDeVerchant. Troisième fois que je viens sur ce lieu plein de classe que j’apprécie beaucoup. Sans parler de la folle ambiance lors de la soirée. Des temps de danses entre chaque plat. Une scène avec une équipe de musiciens au top. Des champs traditionnels puis des musiques actuelles. Un mélange qui a animé tous les invités durant des heures.